Pour le sexe, il ne fallait pas trop espérer. Ce genre d'apocalypse ne laissait généralement que peu de place aux relations humaines. Terrible comble, car ils étaient nombreux, ceux qui avaient un jour juré qu'il s'agirait de leur première action en cs de fin du monde impromptue.
D'ailleurs, ceux-là n'étaient probablement plus de ce monde. Il n'y avait pas un seul signe de vie sur la plage. Cette dernière ressemblait bien plus à un dépotoir qu'à l'espoir qu'elle constituait au commencement par la possibilité de fuite qu'elle offrait.
Pas de filles en bikini. Pas de crème solaire. Pas de bateau ni d'hélicoptère. Pas la moindre embarcation : tout avait disparu...
En revanche, chaque élément du décor semblait pouvoir contribuer à apporter son danger biologique au total.
Combien de maladie dans chacun de ces bouts de verres, qui étaient devenues aussi sûres que les canines immondes d'un animal nécrophage? En cas d'accident malencontreux, l'infection était certaine, et sûrement létale.
De la chair humaine jonchait irrégulièrement le sable, éparpillée, et séchait au soleil dans un fumet de sel et de mort.
L'homme avançait, le pas prompt et déterminé, dans cette plaie suintante ou le bleu de l'eau et l'or du sable s'étaient vus souillés par le noir de la pourriture. C'était un nouveau monde, et elle était la reine.
Jamais il n'avait envisagé de mourir de cette manière.
Et jamais il n'allait l'envisager. Il était décidé à survivre. Il écraserait les obstacles.